Saint-Jean-de-Luz et Ciboure

On ne saurait com­pren­dre le paysage, l’histoire et le développe­ment de la baie de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure sans pren­dre en compte l’omniprésence de l’océan, créa­teur des plus grandes richess­es comme des plus grandes ruines.

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Prési­dent : Eneko ALDANA-DOUAT
Syn­di­cat inter­com­mu­nal de la Baie de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure
Hôtel de Ville, Place louis XIV
64500 Saint-Jean-de-Luz
Tél : 05 59 51 61 67
www.saintjeandeluz.fr
www.mairie-ciboure.com

Candidature au Label Pays d’art et d’his­toireFilm des vis­ites pat­ri­mo­ni­ales

L’histoire en bref

Si un pre­mier foy­er de peu­ple­ment est attesté au XIIe siè­cle dans ce havre frag­ile, c’est véri­ta­ble­ment avec le développe­ment de l’activité du port et de la pêche que l’urbanisation de la baie s’intensifie. Les demeures d’armateurs du XVI­Ie et XVI­I­Ie siè­cle qui nous sont par­v­enues témoignent alors de la prospérité du ter­ri­toire, tout comme l’agrandissement de l’église de Saint-Jean-Bap­tiste et la créa­tion de l’église Saint-Vin­cent, emblé­ma­tiques de l’architecture religieuse basque. En 1611, le lien entre Luziens et Cibouriens se veut ren­for­cé par la créa­tion d’un cou­vent de l’ordre des Récol­lets, situé sur la presqu’île au milieu du port. Par­al­lèle­ment la baie s’étoffe d’éléments archi­tec­turaux liés à l’activité mar­itime comme les phares, feux d’alignement et le creuse­ment du port de Socoa. Pour pro­téger ce port, un fort mil­i­taire est con­stru­it en 1627 puis mod­i­fié par l’ingénieur Fer­ry suiv­ant les plans de Vauban. Dans un même mou­ve­ment, face aux men­aces de l’océan, un sys­tème de pro­tec­tion com­posé de digues est con­stru­it à par­tir du XVI­I­Ie siè­cle. Il sera défini­tive­ment ren­for­cé au XIXe siè­cle, sous l’impulsion de Napoléon III qui autorise les travaux de fer­me­ture de la baie. Côté terre, la con­struc­tion d’un sec­ond pont puis le comble­ment des marais per­me­t­tent la créa­tion de nou­veaux quartiers, sym­bole local de la révo­lu­tion indus­trielle et du développe­ment du com­merce. Si l’économie de la pêche a jusqu’alors façon­né la phy­s­ionomie des villes de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, le tourisme bal­néaire va à son tour pro­fondé­ment mod­i­fi­er le paysage urbain avec l’apparition de vil­las et jardins sur les collines (Bor­da­gain, Socoa et Aice Erro­ta) et la créa­tion d’équipements de loisir pro­pres à cette activ­ité. Mal­let Stevens, Pavlovsky, William Mar­cel, Hiri­art, God­barge ou encore les frères Gomez, font de la baie un véri­ta­ble lab­o­ra­toire d’architecture aujourd’hui indis­so­cia­ble de l’identité du territoire. Le développe­ment de la baie s’est pour­suivi au XXe siè­cle sous la forme d’ensembles rési­den­tiels mas­sifs, accen­tu­ant la ten­dance à la den­si­fi­ca­tion du ter­ri­toire. Aujourd’hui, les out­ils de pro­tec­tion du pat­ri­moine mis en place par les deux com­munes favorisent la sauve­g­arde du pat­ri­moine bâti remar­quable en don­nant des règles et recom­man­da­tions, pour le restau­r­er dans le respect de l’écriture archi­tec­turale et des matériaux.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

Pro­tégé par dif­férents périmètres (ZPPAUP, AVAP, ZNIEFF de type 1 et 2, secteurs Natu­ra 2000, mon­u­ments classés ou inscrits…) le ter­ri­toire de la baie béné­fi­cie d’un pat­ri­moine archi­tec­tur­al et paysager car­ac­téris­tique de sa rela­tion à l’océan et de sa posi­tion géo­graphique au sein des rela­tions trans­frontal­ières entre le Nord et le Sud. Afin de faire con­naître ces richess­es pat­ri­mo­ni­ales, des actions de sen­si­bil­i­sa­tion des habi­tants ont été pro­posées depuis plusieurs années et une poli­tique de restau­ra­tion engagée. Dans l’optique de val­oris­er le pat­ri­moine comme une richesse sur laque­lle le ter­ri­toire doit s’appuyer pour con­tin­uer à évoluer et à se dévelop­per, le Syn­di­cat inter­com­mu­nal de la baie de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure a porté en 2015, sa can­di­da­ture au label Pays d’art et d’histoire. Il entend faire de ce label un out­il au ser­vice de la cohé­sion sociale en impli­quant les habi­tants dans le développe­ment de leur territoire. Enfin, à tra­vers cette can­di­da­ture, les deux com­munes ont le pro­jet d’engager la réha­bil­i­ta­tion d’un ensem­ble con­ventuel situé au cœur du port. Érigé au début du XVI­Ie siè­cle par des Fran­cis­cains, il avait voca­tion à apais­er les querelles entre les habi­tants des deux com­munes. Aujourd’hui inutil­isé, le cou­vent des Récol­lets retrou­vera une dimen­sion pat­ri­mo­ni­ale et cul­turelle avec la créa­tion du CIAP et renouera ain­si avec son rôle ini­tial de cohé­sion entre les Luziens et les Cibouriens.

OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE

La com­mune de Ciboure s’est dotée d’une ZPPAUP dès 2001. En 2007, la ZPPAUP a été révisée avec pour objec­tif de préserv­er et val­oris­er plus large­ment le pat­ri­moine archi­tec­tur­al, urbain et paysager, en inclu­ant notam­ment le Sud de la ville au-delà de l’autoroute. Il s’agissait de pren­dre en compte non seule­ment la ville anci­enne mais aus­si la ville bal­néaire et son paysage qui doit faire face à une pres­sion immo­bil­ière extrême­ment impor­tante. Des règles plus adap­tées aux par­tic­u­lar­ités du bâti et du paysage ont été établies. La super­fi­cie con­cernée par la ZPPAUP révisée s’élève à 350,71 hectares, soit 48% de la sur­face communale. La com­mune de Saint-Jean-de-Luz a égale­ment engagé en 2007 un tra­vail afin de se dot­er d’une ZPPAUP. Or la loi du 12 juil­let 2010 por­tant engage­ment nation­al pour l’environnement prévoit que les ZPPAUP dont l’acte de créa­tion n’était pas entré en vigueur à la date 14 juil­let 2010, devaient être com­plétées pour per­me­t­tre l’intégration des nou­velles dis­po­si­tions rel­a­tives à l’AVAP. La com­mune de Saint-Jean-de-Luz a donc engagé les études néces­saires à la trans­for­ma­tion de la ZPPAUP en AVAP. L’AVAP a été approu­vée par le con­seil munic­i­pal du 25 mars 2011, devenant ain­si la 1ère AVAP de France. Elle cou­vre une sur­face de 473,5 hectares, soit le quart du ter­ri­toire com­mu­nal. Elle a fait l’objet d’une mod­i­fi­ca­tion le 10 juil­let 2015 pour mieux con­cili­er pro­tec­tion du pat­ri­moine et le renou­velle­ment urbain. En se lançant dans cette démarche d’instauration d’un nou­v­el out­il régle­men­taire, les com­munes avaient pour objec­tif d’homogénéiser les out­ils de pro­tec­tion. La ZPPAUP et l’AVAP ont donc per­mis d’élargir la pro­tec­tion à ces quartiers, en ten­ant compte de leurs spé­ci­ficités et de l’homogénéiser dans un seul dis­posi­tif, en inté­grant l’ensemble des sites inscrits et des monuments. A la suite de la pro­mul­ga­tion de la loi LCAP du 7 juil­let 2016, la ZPPAUP et l’AVAP devi­en­nent des Sites Pat­ri­mo­ni­aux Remarquables.

PROGRAMMES D’ACTIONS LIES AU CADRE DE VIE ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE

En 2012, Saint-Jean-de-Luz a fait un Plan d’actions de développe­ment durable com­posé d’un diag­nos­tic et de fich­es actions présen­tées au pub­lic et aux ser­vices munic­i­paux. Fort de cette expéri­ence, la Ville a fait évoluer cette démarche vers un Agen­da 21. Dans cette per­spec­tive, un ser­vice Développe­ment Durable a été créé. Il s’appuie sur le jardin botanique com­mu­nal pour men­er des actions de sen­si­bil­i­sa­tion aux enjeux du Développe­ment Durable.

OUTILS OPERATIONNELS

En parte­nar­i­at avec l’Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat, l’ancienne com­mu­nauté d’agglomération Sud Pays basque a créé un dis­posi­tif d’aides (appelé « Home 64 ») qui per­met d’accompagner des per­son­nes aux revenus mod­estes dans l’amélioration de leur loge­ment. Ce pro­gramme s’adresse aux pro­prié­taires à revenus mod­estes ou ceux qui souhait­ent rénover un loge­ment afin de le louer à des loy­ers modérés.
  • CHARTE

Occu­pa­tion du domaine pub­lic : Saint-Jean-de-Luz : Réal­i­sa­tion d’une charte d’occupation du domaine pub­lic présen­tant notam­ment un ensem­ble de pré­con­i­sa­tions en matière de traite­ment des façades et enseignes, sous forme de pre­scrip­tions qual­i­ta­tives et réglementaires. Ciboure : appli­ca­tion du règle­ment national.

AUTRES “LABELS“

  • ZNIEFF de type 1 et 2
  • Secteurs Natu­ra 2000
  • Espace naturel sen­si­ble d’Arxiloa
  • « Ville et vil­lages fleuris » à Saint-Jean-de-Luz
  • Jardin botanique de Saint-Jean-de-Luz. Il fait par­tie des Jardins botaniques de France. Il présente les milieux naturels du lit­toral basque ain­si qu’une col­lec­tion botanique.

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

Depuis 2016, le Pays d’art et d’histoire pro­pose un pro­gramme annuel à des­ti­na­tion du grand pub­lic. Vis­ites pat­ri­mo­ni­ales, vis­ites con­tées ou théâ­tral­isées sont autant de ren­dez-vous per­me­t­tant de décou­vrir la richesse des pat­ri­moines du ter­ri­toire : de la mai­son Louis XIV au paysage lit­toral en pas­sant par l’activité du port et de sa criée.

PROJET D’EXTENSION DU LABEL PAYS D’ART ET D’HISTOIRE

Le Pays d’art et d’histoire regroupant aujourd’hui les com­munes de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure va engager une réflex­ion sur l’extension de son ter­ri­toire d’une part sur les com­munes proches et d’autre part de façon trans­frontal­ière avec l’Espagne.

PROJET DE CENTRE D’INTERPRETATION DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE

Le Cen­tre d’interprétation de l’architecture et du pat­ri­moine du Pays d’art et d’histoire ouvri­ra ses portes sur le site de l’ancien cou­vent des Récol­lets. Ses 250 m² de salles d’exposition et son cloître met­tront en per­spec­tive l’aventure mar­itime de la baie à tra­vers l’évocation de son pat­ri­moine matériel et immatériel. L’équipement pro­posera une pro­gram­ma­tion annuelle com­plète grâce à sa salle d’exposition tem­po­raire, son ate­lier des publics et la salle cul­turelle créée dans la chapelle du cou­vent. Les travaux des Récol­lets débuteront en jan­vi­er 2018. Grâce au mécé­nat de la Fon­da­tion Total, la Fon­da­tion du pat­ri­moine a apporté un sou­tien de 80 000 euros à la réha­bil­i­ta­tion du Cou­vent des Récollets.

VALORISATION DU PATRIMOINE PAR LE NUMERIQUE

Le pro­jet du CIAP regroupera divers out­ils de médi­a­tion numérique. Il est notam­ment pro­posé de réalis­er, à par­tir du CIAP, une appli­ca­tion facil­i­tant le repérage et la décou­verte de l’architecture in vivo. L’usage prin­ci­pal de l’application dans le CIAP sera le repérage des lieux que le vis­i­teur souhait­erait revoir ensuite. Une entrée de l’application per­me­t­tra de faire une mois­son per­son­nelle de « lieux d’architecture et pat­ri­moine remar­quables (high­lights) » à décou­vrir en ville, l’application se chargeant de pro­pos­er un itinéraire cohérent entre ces high­lights sélec­tion­nés. En ville, devant chaque high­light, l’application pro­posera un con­tenu d’approfondissement audio et par­fois vidéo.

Coopération internationale

La Ville de Saint-Jean-de-Luz porte deux pro­jets de parte­nar­i­at avec les villes de Getxo (bis­caye – Espagne) et Bak­ers­field (Cal­i­fornie – États-unis). Getxo, tournée vers les eaux du golfe de Gascogne et offrant un pat­ri­moine archi­tec­tur­al remar­quable, est une ville qui présente de fortes simil­i­tudes avec le ter­ri­toire. Bak­ers­field se com­pose quant à elle de l’une des plus impor­tantes com­mu­nautés basques en Californie. Les actions engagées entre ces villes por­tent sur :
  • La jeunesse (en direc­tion des écoles pri­maires et du secondaire)
  • Le sport (échanges de clubs)
  • Les bours­es ini­tia­tive (accueil de jeunes)
La Ville de Ciboure réalise des échanges avec la Ville de Corea del norte en Espagne.

EXPÉRIENCE

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