Nancy

La ville de Nan­cy, se situe au cœur du quart Nord-est français, à 300 km à l’Est de Paris, (1h30 par TGV) et 150 km à l’Ouest de Stras­bourg, au cen­tre du sil­lon Lor­rain. Ville de 107 000 habi­tants, la métro­pole du Grand Nan­cy compte plus de 260 000 habitants. 

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Maire : Lau­rent HENART
1, place STANISLAS — Case offi­cielle n°1
54035 NANCY Cedex
Tél : 03 83 85 30 00
www.nancy.fr
Référent :
Nico­las DELESALLE, Direc­tion urban­isme régle­men­taire, Développe­ment urbain, plan­i­fi­ca­tion, val­ori­sa­tion du patrimoine

L’histoire en bref

GIF - 57 ko For­ti­fi­ca­tions © Ville de Nancy
Au Moyen Âge : Au XIe siè­cle, le duc Gérard Ier, (Gérard d’Alsace) établit dans ce qui est alors un hameau car­olingien, son “Cas­trum Nan­ceium”, château fort qui va devenir rapi­de­ment le cen­tre admin­is­tratif du Duché de Lor­raine. Après le ter­ri­ble incendie de 1218, Math­ieu II et ses suc­cesseurs par­ticipent active­ment à la recon­struc­tion de la ville. Ceinte de rem­parts au XIVe siè­cle, Nan­cy eut à subir le siège de Charles le Téméraire en 1475, et tom­ba sous dom­i­na­tion bour­guignonne jusqu’au 5 octo­bre 1476, date à laque­lle le Duc René II la recon­quit. Trois mois plus tard, le 5 jan­vi­er 1477, le Téméraire devait périr à Nan­cy en ten­tant de la reprendre.
La Renais­sance : A par­tir du XVIe siè­cle, les Ducs de Lor­raine en ont fait leur cap­i­tale, René II, Antoine, puis Charles III vont s’employer à lui en don­ner le vis­age en l’entourant d’une enceinte bas­tion­née et en mul­ti­pli­ant les con­struc­tions, en par­ti­c­uli­er le Palais Ducal. C’est en 1587 que Charles III pro­je­ta la con­struc­tion d’une “ville neuve” au sud de la ville médié­vale. Nan­cy fut en chantier pen­dant 20 ans.
La guerre de Trente ans : La vie bril­lante que con­nais­sait alors Nan­cy fut inter­rompue par le siège et l’occupation de la ville par les troupes français­es de 1633 à 1662 puis de 1670 à 1698. Le règne de Léopold : Le traité de Ryswick en 1698 et le retour dans ses états du Duc Léopold mar­quent le début d’une ère nou­velle en Lor­raine. Léopold dévelop­pera la mag­nif­i­cence de sa cap­i­tale et y fera con­stru­ire de nom­breux bâti­ments dont la cathé­drale aux­quels s’ajouteront les hôtels par­ti­c­uliers de sa Cour.
Stanis­las le Bien­fai­teur : Sous le règne de Stanis­las, au XVI­I­Ie siè­cle, Nan­cy devait attein­dre le sum­mum de sa splen­deur. La célèbre place Stanis­las date de cette époque. Dev­enue française à la mort de Stanis­las en 1766, Nan­cy y perd ses rem­parts mais devient le siège d’une uni­ver­sité, d’un par­lement, et d’un évêché. Au XIXe siè­cle : La con­struc­tion du canal en 1838 et de la voie fer­rée en 1852, stim­u­lant les échanges, don­nèrent un souf­fle nou­veau à la ville. Des quartiers rési­den­tiels naquirent à l’ouest et des quartiers indus­triels et pop­uleux à l’est. La Lor­raine con­naît alors un essor indus­triel très impor­tant, (extrac­tion des min­erais et développe­ment des indus­tries de transformation).
C’est dans cette con­jonc­ture économique très favor­able et sous l’impulsion déci­sive de nom­breux artistes, archi­tectes et com­man­di­taires que l’Art nou­veau con­naît un développe­ment excep­tion­nel et inter­na­tion­al à la fin du XIXe siè­cle. A Nan­cy, l’Art Nou­veau prend le nom d’Ecole de Nan­cy, ou Alliance provin­ciale des indus­tries d’art , grâce notam­ment à la fig­ure emblé­ma­tique d’Emile Gal­lé. Ver­rerie, mobili­er, vit­rail, céramique, cuir, fer­ronner­ie, archi­tec­ture, etc., par­ticipent à ce vaste mou­ve­ment de réno­va­tion des arts déco­rat­ifs qui mar­que encore aujourd’hui la ville de Nancy.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

SITE PATRIMONIAL REMARQUABLE

Approu­vé le 30 juil­let 1996, le Site pat­ri­mo­ni­al remar­quable de Nan­cy est actuelle­ment en révi­sion-exten­sion, sa super­fi­cie aug­mente et passe de 150 à 160 ha : doc­u­ment révi­sion-exten­sion du Site remar­quable p. 10. Le site remar­quable de Nan­cy se car­ac­térise par ses trois villes his­toriques, suiv­ant un proces­sus de crois­sance et d’agrandissement orig­i­nal sans équiv­a­lent en Europe sauf peut-être à Turin.
Il s’agit en effet à Nan­cy du développe­ment suc­ces­sif de trois villes suiv­ant un axe Nord-Sud (pro­jets urbains auda­cieux et nova­teurs en leur temps) :
  • La ville médié­vale, autour du Palais des Ducs de Lorraine
  • La ville neuve de Charles III
  • La ville du XVI­I­Ie siè­cle, avec ses trois places, inscrites au pat­ri­moine mon­di­al de l’UNESCO, est une vit­rine de Nan­cy au niveau international

RÉVISION DU PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR (PSMV)

Ain­si, la révi­sion du site pat­ri­mo­ni­al remar­quable de Nan­cy doit pren­dre en compte ses spé­ci­ficités struc­turelles et archi­tec­turales d’aménagement des espaces publics qui lui sont pro­pres. La démarche de mise en révi­sion du site pat­ri­mo­ni­al est une oppor­tu­nité cul­turelle et iden­ti­taire. Elle a un car­ac­tère inno­vant et dynamique en ce qui concerne :
  • L’espace pub­lic. Il est néces­saire de met­tre en place un cahi­er des charges pour les sites his­toriques, prenant en compte les sols, de murs à murs, le mobili­er urbain, l’éclairage pub­lic, les plaques de rues,…
  • L’habitat. Il doit être préservé, mis en valeur et réha­bil­ité. Pour ce faire, la ville a mis en place des poli­tiques d’accompagnements telles que :
  • les Opéra­tions Pro­gram­mées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH),
  • les cam­pagnes annuelles de ravale­ment de façades,
  • l’accompagnement et le regard atten­tif porté sur les trans­ac­tions immobilières,
  • le parte­nar­i­at avec des organ­ismes de finance­ment spé­cial­isés dans les travaux sur immeu­ble en secteur sauvegardé,
  • la mix­ité des occu­pa­tions et des usages.
  • le com­merce. C’est un élé­ment de diver­sité de développe­ment économique et dont la muta­tion fréquente accom­pa­gne les rez-de-chaussée d’immeubles.
  • Le Plan de Déplace­ments Urbains. C’est un fac­teur déter­mi­nant de mise en valeur du pat­ri­moine à con­di­tion de mêler har­monieuse­ment moder­nité et respect de l’histoire.
  • Le tourisme urbain. Au-delà du devoir de mémoire, il s’agit de racon­ter et de mon­tr­er la ville ain­si que l’identité et l’esprit de celle-ci.
  • La restau­ra­tion des Mon­u­ments Historiques.
Dans cette optique, plusieurs études ont été lancées par la Métro­pole du Grand-Nan­cy lancées par le Grand Nan­cy et ses partenaires :
  • Une pre­mière étude qui a fixé les enjeux et les objec­tifs de le révi­sion (prise en compte des dynamiques urbaines actuelles et des grands pro­jets archi­tec­turaux et urbains situés dans le secteur ou à prox­im­ité ; redéf­i­ni­tion du périmètre du secteur sauve­g­ardé en y inclu­ant l’axe St Jean – St George)
  • Une sec­onde étude portera sur l’élaboration d’un sché­ma directeur pour les espaces XVI­I­Ie siè­cle inscrits au Pat­ri­moine mon­di­al de l’Humanité afin d’encadrer les évo­lu­tions futures de ces espaces et de pré­cis­er la régle­men­ta­tion qui leur sera applicable.
  • Une troisième étude con­siste en l’élab­o­ra­tion d’un fichi­er d’im­meubles afin d’in­ven­to­ri­er chaque édi­fice du site suiv­ant, une démarche sci­en­tifique à par­tir de laque­lle pour­ront être édic­tées des pré­con­i­sa­tions à appli­quer lors de l’évo­lu­tion du pat­ri­moine bâti dans le périmètre du site pat­ri­mo­ni­al remarquable.
A l’is­sue des études urbaines, un pro­jet pour le nou­veau PSMV sera pro­posé. Son appro­ba­tion après enquête publique est prévue en 2020.

LES ZONES DE PROTECTIONS DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL URBAIN ET PAYSAGER

Les grandes étapes de la créa­tion d’une nou­velle ZPPAUP sur l’avenue de Stras­bourg à Nan­cy. La ZPPAUP, en tant que servi­tude d’utilité publique qui s’impose au Plan d’Occupation des Sols et au futur Plan Local d’Urbanisme (PLU), auquel elle est annexée, per­met une approche plus fine du tis­su urbain, Elle met en place une pro­tec­tion plus adap­tée des mon­u­ments his­toriques, sites et quartiers, leur mise en valeur pour des motifs d’ordre esthé­tique ou his­torique, la con­cer­ta­tion et la con­sti­tu­tion de règles plus pré­cis­es afin de définir une forme urbaine sans figer l’évolution de la Ville. Plan­i­fi­ca­tion pat­ri­mo­ni­ale cohérente, elle se sub­stitue au con­trôle stricte­ment régle­men­taire prévu dans les rayons de 500 mètres des mon­u­ments his­toriques et sus­pend l’effet des sites inscrits dans son périmètre. Ori­en­tée autant vers le pro­jet que vers l’héritage du passé, trai­tant avec le même intérêt du pat­ri­moine his­torique et de son inscrip­tion dans un site, la démarche de ZPPAUP se situe entre le pat­ri­moine et la moder­nité, entre le paysage et l’architecture, entre le pro­jet cul­turel et l’aménagement. L’étude de créa­tion de la ZPPAUP de l’Avenue de Stras­bourg axe his­torique ponc­tué d’importants mon­u­ments pro­tégés est ini­tiée par délibéra­tion du 24 sep­tem­bre 1990. Par délibéra­tion du 14 avril 1997, la Ville a lancé une étude com­plé­men­taire pour la créa­tion de cette zone de pro­tec­tion. Un groupe de tra­vail placé sous l’autorité du Maire a assuré le suivi et l’élaboration du tra­vail du chargé de mis­sion et définit les principes généraux de l’économie du pro­jet. Le dossier d’étude a fait l’objet d’un pre­mier exa­m­en en Com­mis­sion Régionale du Pat­ri­moine et des Sites (C.R.P.S), le 21 octo­bre 2002. Un avis favor­able du Con­seil Munic­i­pal a été ren­du par délibéra­tion du 6 févri­er 2006, (délibéra­tion ayant pour objet l’accord sur la créa­tion du périmètre de pro­tec­tion ZPPAUP et la prise en compte des obser­va­tions faites par la CRPS du 21/10/2002.) L’enquête publique rel­a­tive à la créa­tion de la ZPPAUP s’est déroulée du 2 mai 2006 au 6 juin 2006, elle reçoit un avis favor­able du com­mis­saire enquê­teur. Les ser­vices de l’Etat ont émis un avis favor­able le 16 nov. 2006. Un nou­v­el exa­m­en (offi­ciel) de la ZPPAUP par la C.R.P.S. a eu lieu le 29 mai 2007, la CRPS se déclare favor­able à la créa­tion de la ZPPAUP.

PLAN LOCAL D’URBANISME

  • Les grands pro­jets urbains à la lumière des évo­lu­tions du PLU : Grand pro­jet Gare, Rives de Meur­the, ARTEM développe­ment d’un pôle universitaire
  • Le plateau de Haye, pro­gramme de renou­velle­ment urbain, ANRU
  • Ren­force­ment des pro­tec­tions des mon­u­ments et des cœurs d’îlots.

LE PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

  • Dot­er la ville d’un Pro­jet d’Aménagement et de Développe­ment Durable, qui exprime en ter­mes non régle­men­taires les ori­en­ta­tions d’aménagement du ter­ri­toire communal.

LE PLAN DE DÉPLACEMENTS URBAINS

  • Inté­gr­er les pre­scrip­tions du Plan de Déplace­ments Urbains qui s’imposent aux PLU en matière de normes de sta­tion­nement. La norme de sta­tion­nement des auto­mo­biles est pla­fon­née pour tous les usages excep­té le loge­ment. Les lignes TCSP et bus à haute qual­ité de ser­vice. Dans une bande de 300 m de part et d’autre de la ligne de TCSP N°1 la norme de sta­tion­nement des auto­mo­biles est réduite de 20 % pour tous les usages excep­té le logement.
  • La pro­tec­tion du pat­ri­moine dans le Plan Local d’Urbanisme de Nancy
  • Les out­ils régle­men­taires spé­ci­fiques : (cf. : les démarch­es com­plé­men­taires au PLU, Pat­ri­moine, p 15)
  • Le secteur sauvegardé.(p.15)
  • Les mon­u­ments his­toriques et la ZPPAUP avenue de Strasbourg.(p. 18) Le PLU com­prend dans ses annex­es de nom­breuses servi­tudes liées aux mon­u­ments his­toriques, chaque per­mis de con­stru­ire déposé dans ces périmètres est soumis à l’avis de l’Architecte des Bâti­ments de France. (47 nou­velles pro­tec­tions de mon­u­ments his­toriques depuis 1992) Le dis­posi­tif com­plé­men­taire (hérité du POS) : Reprise de l’analyse détail­lée du POS de 1992 dans le rap­port de présen­ta­tion du PLU. Les élé­ments du rap­port de présen­ta­tion per­me­t­tent d’enrichir l’application de l’article 11 du règle­ment du PLU.
  • Le rap­port : « Les com­posantes du patrimoine »
  • Le per­mis de démolir (l’article 2)
  • Les pre­scrip­tions rel­a­tives à l’aspect extérieur des con­struc­tions (l’article 11)
  • La pro­tec­tion des cœurs d’îlots : 127 cœurs d’îlots pour 15 ha supplémentaires.
La pro­tec­tion des espaces verts dans le PLU
  • Aux 89 cœurs d’îlots exis­tants s’ajouteront 38 nou­velles pro­tec­tions, soit 56 ha pro­tégés (au lieu de 41 ha antérieurement)
  • Les espaces boisés classés
  • La sit­u­a­tion est inchangée hormis quelques mod­i­fi­ca­tions de lim­ites néces­saires au pro­jet Plateau (site du Mar­ronnier Rouge)
  • La trame d’espaces verts struc­turants, (les zones naturelles)

Autres “labels”

  • Pat­ri­moine Mon­di­al de l’UNESCO
  • Ville Fleurie 4 Fleurs, Grand Prix 2005
  • Label NF ser­vice 4 étoiles
  • Label Tourisme et Handicap
  • Label Qual­ité tourisme
  • Label « ville con­viviale-ville solidaire »
  • Ville Inter­net @@@@
  • « Ville amie des enfants »
  • Lux­em­bourg Grande Région, Cap­i­tale Européenne de la Cul­ture 2007
  • Cer­ti­fiée par l’AFAQ Iso 9001 ver­sion 2000 de plusieurs services
  • Pavil­lons Bleus d’Europe
  • « Ter­ri­to­ria d’or »

Projets

Le pro­jet ARTEM “un grand pro­jet uni­ver­si­taire et urbain”
ARTEM est un pôle d’enseignement supérieur qui sera bâti au cœur du Grand Nan­cy, sur le site des anci­ennes casernes Moli­tor – Manu­ten­tion, objet d’un plan de réamé­nage­ment urbain. Les bâti­ments d’une super­fi­cie de l’ordre de 70 000 m² accueilleront env­i­ron 5 000 per­son­nes de l’Ecole des Mines de Nan­cy, de l’Institut d’Administration des Entre­pris­es (IAE), du GREFIGE, de l’ICN — Ecole de com­merce de Nan­cy, de l’Ecole Supérieure d’Art de Nan­cy aux­quels s’ajoute l’Institut Jean Lam­our, lab­o­ra­toire de recherche regroupant plus de 500 chercheurs. Ce pro­jet s’inscrit dans un con­texte mar­qué par la con­cur­rence inter­na­tionale accrue de l’enseignement supérieur et de la recherche et la néces­sité de ren­forcer l’attractivité de ces domaines à Nan­cy et en Lorraine. A la suite du con­cours inter­na­tion­al pour la con­cep­tion urbaine et archi­tec­turale, c’est l’équipe de Nico­las Miche­lin et asso­ciés, Claire Alliod, paysag­iste et OTH Est et ELIOTH, Bureau d’études, qui a été sélec­tion­né. L’enjeu du pro­jet est de trou­ver une réponse archi­tec­turale et urbaine au pro­gramme inscrit dans le quarti­er et la ville. Le pro­jet pro­posé par l’équipe lau­réate s’articule sur une grande galerie. La galerie ARTEM est une prom­e­nade urbaine de 700 mètres de longueur ; elle est pôle de vie étu­di­ante et en même temps un grand espace pub­lic, lieu urbain de référence, unique par sa dimen­sion et sa qual­ité spa­tiale. De plus, afin de con­stituer avec les écoles un véri­ta­ble morceau de ville, une découpe en îlots est réal­isée à l’échelle du quarti­er. Chaque école est en dou­ble face sur 2 îlots et est directe­ment reliée à la galerie. Le pro­jet glob­al a voulu s’inscrire dans une con­ti­nu­ité de l’esprit de l’Ecole de Nan­cy avec l’association de dif­férents matéri­aux et tech­niques (fer, vit­rail, céramique et bois). Les micros jardins sous serre qui seront implan­tés le long de la galerie rap­pel­lent le thème de la nature, omniprésent dans l’Ecole de Nancy.

EXPÉRIENCE

Pas d’expérience pilote en cours.